Le festival a eu lieu dans la ville de la Gacilly. Le thème c’est Viva…
Viva Latina!
Depuis 2004, le festival photo de la Gacilly, village situé à la limite entre l’Ille et Vilaine et le Morbihan, propose à ses visiteurs une immersion à ciel ouvert dans le meilleur de la photographie contemporaine à prix libre et accessible à tous.
Comme chaque année, le festival engagé appuie deux thématiques principales géographiques et environnementales, l’édition 2020 se centre sur la biodiversité, l’Amérique latine avec le titre « Viva Latina ! » et pour dernier thème nous y trouvons « climat et photographie », l’engagement d’une époque présenté par les participants du concours Fisheye 2020.
Mercredi 30 septembre dernier, Damian, Ibrescha, Kaïssan, Myriame, Mouhamadi, Muriel et moi, la fine équipe de Parcours Plus, avons traversé les rues et jardins de la ville à la découverte d’une trentaine de galeries, avec des photographies touchantes par leur contenu, surprenantes par la taille de leur exposition atteignant parfois les 70m².
A l’entrée, on nous a donné une énigme à résoudre, nous avons cherché dans les images des détails, puis récupéré des lettres dans les noms et prénoms des photographes pour former la réponse, qui se trouvait être un thème majeur de l’exposition : la biodiversité.
En effet, la plupart des moments capturés par les artistes dénonçaient la déforestation, le vol des terres des aborigènes (elles sont brulées pour créer des prairies et y élever des animaux), et ils achètent le silence de certaines tribus avec des cigarettes, de l’alcool ou de l’argent. Cette destruction du poumon vert de la planète qu’est l’Amazonie se trouve être un réel problème écologique et moral. Des américains viennent envahir les terres pour les cultiver avec l’aide de pesticides et autres substances toxiques pour l’Homme et la planète.
Dans d’autres régions, des produits toxiques sont déversés dans des bassins, qui d’une couleur claire, donnent l’illusion d’une eau pure et naturelle dans laquelle on irait bien se baigner, si on oublie ce qu’il s’y trouve réellement.
Dans d’autres moments capturés au Brésil il y a plusieurs années, sur un autre parcours photos, on pouvait y trouver près de cinquante mille hommes travaillant dans les mines à la recherche d’or, dans des conditions déplorables et dangereuses pour leurs vies. On les voit descendre des échelles allant d’une vingtaine à une cinquantaine de mètres de haut, portant de sacs de 40 kilos d’éclats de roches et pour les plus chanceux de quelques mg ou g d’or.
Parmi les autres images, celles-ci m’ont beaucoup touché, au détour des regards profonds, marqués par les tourments de leurs terres et de leurs propres vies, on retrouvera dans une partie du parcours des regards de femmes fortes, habillées de vêtements qui leur plaisent, traditionnels ou non, qui se battent pour l’égalité des droits et le respect de toutes les existences.
Après cette immersion pleine d’émotions et de découvertes au travers des parcs et ruelles de La Gacilly, nous avons repris la route pour Rennes et de prochaines aventures !
Maëliss